Le Big Quali, quèsaco ?
Des avis d’utilisateurs aux photos et vidéos diffusés par les marques en passant par une diversité d’observatoires… Le numérique donne accès à une masse de données qualitatives. L’horizon s’élargit d’autant. À condition de savoir sélectionner et analyser ces données. C’est là que le Big Quali entre en jeu. Pour une vision omnisciente.
Qu’apporte Big Quali par rapport Big Data ?
Quand le Big Data traite des millions de données, le Big Quali se concentre sur des centaines ou des milliers de données. Le premier se cantonne à des données simples ou broyées – compréhensibles par les algorithmes –, quand le second explore la vie dans toutes ses subtilités. La force du Big Quali, c’est la multiplicité de points de vue, la richesse culturelle et le potentiel d’inspiration. De quoi questionner l’analyse quantitative, qui peut produire des illusions d’optique. Elle ne prend en compte que le mesurable…
Comment analyser ces données sans s’y noyer ?
Une multitude de logiciels (bureautique, base de données, data-visualisation) organisent et traitent la masse de données qualitatives. Mais seule l’intelligence humaine peut donner du sens. À la fois macro et micro, une bonne analyse qualitative, c’est l’assurance d’une vision panoramique et d’une compréhension en profondeur. Sa valeur ajoutée : une approche créative qui repose sur les sciences humaines. L’analyse qualitative est un art qui assume sa part de subjectivité pour mieux la dépasser. Afin d’apprivoiser la complexité, elle multiplie les angles de vue.
Comment appliquer l’approche Big Quali ?
Prenons les pages produit en e-commerce, les contenus éditoriaux, qui aident à choisir et à utiliser les produits. Pour permettre d’optimiser ce mode de communication, l’approche Big Quali va consister notamment à :
- Constituer un observatoire international avec plusieurs centaines de cas en privilégiant les exemples inspirants (exemple de produits qui font l’objet de plus d’une cinquantaine de photos sur le site chinois TaoBao).
- Analyser ces cas sous tous angles (descriptifs, visuels, tutoriels, avis d’utilisateurs, guide des tailles, informations sur la livraison) et zoomer sur certains contenus originaux.
- Comparer les pages sur Amazon avec celles des sites de marques, les versions PC et Smartphone, les différences par catégorie de produit.
- Recueillir les perceptions de 300 personnes via un questionnaire semi-ouvert puis faites réagir une communauté d’une vingtaine de consommateurs pendant trois semaines à une multitude de cas.
- Bénéficier du regard d’experts (sémiologue, spécialiste du design d’écran ou du e-commerce) sur cette masse d’exemples.
L’objectif du Big Quali, c’est la vision macroscopique. Rappelez-vous l’ouvrage de Joël de Rosnay, Le macroscope. Vers une vision globale (Éditions Seuil, 1975) : il y défendait l’analyse systémique. Le fait d’observer l’infiniment petit (analyse en profondeur, avec un microscope), l’infiniment grand (analyse synthétique avec un télescope) mais aussi l’infiniment complexe. Avec le numérique, cet idéal de compréhension est facilité.
Voir le blog sur le Big Quali